Crédit immobilier: de plus en plus difficile à obtenir.

06/06/2020

Les taux d'intérêt des crédits immobiliers remontent. Il faut ainsi compter sur 1,26% en moyenne en mai sur 20 ans contre 1,13% en avril, et 1,51% en mai sur 25 ans contre 1,38% en avril. Résultat, la situation est en train de se tendre pour certains candidats à l'achat.

Les dossiers les moins solides, déjà concernés depuis janvier par le durcissement des critères d'obtention mis en place par les banques à la demande des autorités financières (endettement maximal de 33% et durée d'emprunt maximale de 25 ans), doivent désormais aussi composer avec "la problématique du taux d'usure" qui s'intensifie.

Le taux d'usure est le taux maximum que les banques n'ont pas le droit de dépasser lorsqu'elles accordent un crédit et est fixé chaque trimestre par la banque de France.

Ce taux d'usure a baissé ces dernier mois, alors que les barèmes des banques ont de leur côté augmenté.

Ainsi le taux d'usure applicable depuis le 1er avril se situe actuellement à 2,40% pour un crédit d'une durée de moins de 20 ans, et à 2,51% au-delà.

Or, ce n'est pas seulement le taux d'intérêt du crédit qui ne doit pas dépasser ce taux d'usure, mais la totalité des frais liés à la souscription du prêt (soit son taux annuel effectif global - TAEG). Autrement dit, sont pris en compte : les intérêts bancaires, les éventuels frais de dossier, d'hypothèque ou de caution, et bien sûr l'assurance emprunteur qui pèse justement d'autant plus lourd que les taux d'intérêt sont bas.

Qui est susceptible d'être concerné ? "Si on schématise, les profils les plus touchés par ce phénomène d'usure sont âgés de plus de 36 ans pour une grande majorité, perçoivent des revenus ne dépassant pas 45.000 euros nets par an (3.750 euros par mois) pour un couple. S'ils souscrivent une assurance groupe (celle proposée par la banque) les couvrant chacun à 100%, le taux d'usure sera dépassé dès lors que le taux de crédit excédera 1,30% sur 20 ans".

Un conseil, renseignez-vous bien auprès de votre banquier ou de votre courtier avant de vous engager sur une acquisition et éviter ainsi d'être déçu.